Un VTT équipé de systèmes de chenilles, un allié pour travailler sur l'érablière
Depuis plus de 20 ans, Mario Busque et Denise Rancourt opèrent leur érablière familiale qui se trouve en Beauce, à mi-chemin entre la ville de Québec et l’état du Maine. Notre équipe s’est entretenue avec le couple de sucriers aguerris pour en savoir plus sur leurs activités. Ce qui nous a particulièrement intéressé? Depuis 2011, ils utilisent un véhicule tout-terrain équipé d’un système de chenilles pour effectuer diverses tâches reliées à leur production de sirop d’érable.
Pouvez-vous nous parler de votre érablière, de l’historique et des opérations?
L’érablière se trouve sur une terre de 70 acres et nous comptons 1 800 entailles (érables qui produisent de l’eau d’érable). L’acériculture faire partie intégrante de notre famille et ce qui est impressionnant, c’est que cette érablière a toujours appartenu à la famille Busque et qu’elle est transmise de génération en génération : nos ancêtres l’ont acheté directement du Seigneur de Léry en 1894. Mon père l’a opéré avec son frère pendant plusieurs années et à cette époque toute la récolte se faisait de façon artisanale avec des chaudières et des chevaux. Nous avons d’ailleurs toujours les bâtiments ancestraux sur la terre, incluant un petit chalet, une écurie et la cabane à sucre. Quand nous avons repris les opérations en 1998, nous avons actualisé les installations avec de la tubulure et bâti une cabane à sucre plus moderne, avec station de pompage, séparateur et bouilleuse à l’huile. Comme nous travaillions les deux à temps plein à ce moment et que la cabane à sucre est une activité qu’on fait par pur plaisir, nous avons opté pour des outils qui permettent de maximiser notre temps.

Pourquoi avez-vous choisi d’utiliser un véhicule tout-terrain pour les diverses tâches dans l’érablière?
Pendant plusieurs années nous avons utilisé une motoneige pour accéder au terrain et celles-ci sont d’ailleurs toujours populaires auprès de plusieurs sucriers. Ce qui est bien avec le VTT sur chenilles, c’est qu’on peut passer partout et on ne reste pas pris là où on pourrait s’enliser avec une motoneige. Il est beaucoup plus facile d’avancer et de reculer dans la neige folle: on peut avoir jusqu’à 3 ou 4 pieds de neige dans la forêt et les chenilles agissent comme des raquettes, ça nous permet d’accéder partout sans tracas. Puis côté pratique, j’ai ajouté deux boites sur les grilles du VTT, ce qui nous permet de trainer plus d’outils comme la scie à chaine et du matériel pour les diverses réparations et l’entretien.

Marque et modèle de VTT : Suzuki KingQuad LTA 50 (500 cc) 2011
Système de chenilles: TJD
Concessionnaire: Maurice Brousseau et Fils
Dans quelles conditions utilisez-vous votre VTT équipé de chenilles?
Le terrain est assez varié, certains endroits sont plus accessibles tandis que d’autres parties le terrain est accidenté et il y a des côtes abruptes. Il y a un chemin forestier accessible par VTT ou tracteur qui se rend jusqu’au bout de la terre. Nous utilisons le VTT avec les systèmes de chenilles à 100% dans la neige pour circuler un peu partout dans la forêt. C’est un choix que nous faisons et c’est d’ailleurs ce qui a motivé l’achat des chenilles, pour pouvoir accéder à l’ensemble de notre terre en hiver, quelles que soient les conditions. On peut aller plus loin qu’on ne pourrait avec un autre véhicule et avons une accessibilité rapide dans tous les coins de l’érablière, c’est vraiment extraordinaire! Il y a cinq activités principales où nous nous servons du véhicule avec les chenilles:
- Entaillage: comme il faut entailler les érables à chaque saison, nous utilisons le VTT pour nous rendre aux quatre coins de l’érablière.
- Entretien et réparations des installations de tubulure : pour trainer le matériel d’entretien, amener des tuteurs, etc.
- Désentaillage: à la fin de la saison il faut retirer les entailles sur chaque arbre et le VTT nous permet d’y accéder et aussi d’emmener des chaudières d’eau pour le nettoyage des maitres lignes.
- Bûcher: en plus de nous permettre de nous rendre aux arbres à couper, le VTT permet de déplacer les arbres à l’aide de chaines et nous avons aussi un treuil (winch) sur skis sur mesure.
- Battre les chemins: en début de saison nous utilisons le VTT pour taper le chemin principal, ce qui facilite ensuite le déplacement en raquettes.

Pouvez-vous nous parler de l’entretien, de l’installation et entreposage des systèmes de chenilles?
Ce qui m’a le plus étonné quand j’ai fait l’achat des systèmes de chenille, c’est la facilité d’installation. Je suis un comptable de formation et loin d’être un mécanicien aguerri, donc c’est certainement un élément clé car je n’ai pas à me déplacer chez mon concessionnaire pour installer les chenilles ou les pneus, je peux tout faire depuis le confort de mon garage. Les chenilles que j’ai achetées sont des TDJ (une marque qui appartient à Camso) et à l’achat en 2011, il n’y avait pas de guide d’installation. J’ai donc monté mon propre guide avec photos. L’installation me prend environ 1h30 à 2 heures en tout et partout et je le fais seul. Le système de chenilles est très fiable, je n’ai eu à remplacer aucune pièce pour l’instant. Pour ce qui est de l’entretien, je ne fais rien de spécial, mais je m’assure de rentrer le VTT dans le garage au chaud chaque soir pour que la neige et la glace fondent et que le véhicule soit prêt le lendemain. Comme mentionné ci-dessous, je n’utilise le système de chenilles que dans la neige, comme c’était le besoin principal avec l’érablière.
C’est ce qui conclut notre entretien avec ce couple d’acériculteurs québécois! Nous espérons que ce témoignage vous a plu. Comme vous pouvez le constater, il est impressionnant de voir toutes les applications où les systèmes de chenilles peuvent être utilisés. Si vous considérez acquérir des systèmes de chenilles pour votre VTT ou côte à côte, n’hésitez pas à entrer en contact avec votre concessionnaire local!
